J'écris ce blog pour faire connaître mon sport - ma passion - à tous. Certaines sections s'adressent surtout aux débutants, comme la rubrique "Gestuelle et techniques d'escalade", d'autres relatent mes voyages ou bien les dernières compétitions auxquelles j'ai participé ou assisté. N'hésitez pas à me laisser vos commentaires!

mardi 22 juin 2010

Ah ce qu'on s'amuse dans l'Ouest!



C'est fou comme on rencontre des gens fantastiques en voyage! Pour moi, cette excursion dans l'Ouest est un peu différente des précédentes, parce que j'ai maintenant des amis qui habitent un peu partout. Ça me donne une raison pour aller à différents endroits et une source de motivation, et puis je cherche pas trop pour des partenaires d'escalade! En plus, au "Chief Campground" à Squamish, à 5 $ la nuit, on rencontre des tas de gens qui se cherchent aussi des partenaires de grimpe.

Ben oui, on a beau en avoir des "partners en escalade, c'est comme jamais assez. Ça dépend de la température, de ce qu'on veut grimper, des journées de vacances de chacun. D'habitude, je suis toujours en train de galérer pour trouver des gens motivés, mais ici, c'est le contraire, j'ai presque l'embarras du choix!



Voici Gérôme, G-D, un ami qui est débarqué chez Mark en revenant du planting. Notre première excursion a été, je dois l'admettre... un... flop monumental. M'enfin, pas si monumental que ça, mais disons une "aventure peu concluante". Je me suis plutôt sentie comme une exploratrice ce jour-là que comme une grimpeuse.

J'ai voulu me lancé dans une cheminée en 5.8 appelée Sunshine Chimney south. (je lance un défi à ceux qui grimpe la cote d'essayer ça). Moi, j'ai jamais trouvé la ligne. Cette voie plutôt inhabituelle est située juste derrière la cuisine du camping. D'en bas, on dirait une petite cheminée, mais, surprise, après quelques mètres, on entre dans l'entraille du dragon. Une véritable grotte! Il fallait aller tout au fond et ressortir plus loin, mais comme j'avais mal lu le livre-guide, j'ai rebroussé chemin.

Par la suite, Gérôme a senti l'appel et a voulu se lancer dans une autre 5.8 trad, Fungus the Bogeyman. À son tour, il a abandonné, intimidé par une sorte de cheminée-dièdre penché dans un angle inhabituel. J'ai donc enchaîné la voie avec succès et quelques petits frissons bien placé (la roche sonnait plutôt creuse si vous voulez mon avis).


Voici Gérôme prêt à se lancer dans Fungus the Bogeyman! D'en bas, on ne voit pas, mais la voie se termine avec une fissure horizontale où on doit coincer la jambe droite. Couché sur la paroi, on a presque l'impression de... disons... de... connecter avec le rocher. ;)

On a donc fini la journée molo dans le champ de bloc avec quelques V0-V1. J'y ai retrouvé mon ami Chris, qui s'était aussi aventuré quelques jours à Vancouver. Le voici dans son projet du voyage, Baba Hari Das V7, à un mouvement de réussir l'enchaînement! "Screaming Chris" à son meilleur!


Après deux jours d'escalade "traditionnelle", j'avais plutôt envie de revenir un peu à mes habitudes, le "sport". En fait, la journée avant mon aventure avec Gérôme, je suis allé avec Nadine, une autre grimpeuse de Montréal, faire quelques lignes classiques de trad aux Smoke Bluffs: Moskito 5.8 et Pennylane 5.9. Les Smoke Bluffs, à quelques minutes de marche de Squamish (du camping, il faut y aller en auto ou bien faire une heure de marche), est l'endroit idéal pour se "remettre dans le bain" avant d'attaquer des multi-pitchs. Les lignes sont belles et bien nettes (pas trop de mauvaises surprises), la roche est solide, l'endroit est ensolleillé.

Petit hic cependant, un grimpeur du coin a fait une chute au sol de plusieurs mètres (j'estime près de 7 m) pour s'écraser juste à côté de moi. Ça m'a bien secoué, même s'il n'avait rien de visiblement grave. Alors j'ai beau vouloir devenir une meilleure "tradeuse", voir une cam sortir (popper) comme ça et un gars plus fort que moi s'écraser comme une pastèque, c'est pas motivant trop trop.

Alors j'avais envie de "clipper des bolts" et de pas trop penser à la protection. C'est-tu bon, c'est-tu pas bon, est-ce que je "run out", est-ce que c'est "safe" pour mon second, cou'donc, j'ai-tu mis ma cam comme du monde moé là??? Que de questions je me pose en escalade traditionnelle! J'espère que d'ici la fin de l'été, je pourrai grimper une fissure sans trop penser à tout ça!
Pour ceux qui pense que Squamish est uniquement fait pour les grimpeurs de trad ou les bloqueurs, détrompez-vous! Il y a quelques sites de sport qui valent le détour. Samedi, on s'est retrouvé toute une gang à "faire du cragging", c'est-à-dire, à passer la journée sur le bord d'une paroi à poser des dégaines et à rire. Ça eu l'air de faire du bien à tout mes petits bobos!



Même si on a pris ça relaxe, j'ai grimpé huit voies dans ma journée, beaucoup plus que ce que je fais d'habitude. La plupart entre 5.9 et 5.11a, et une petite 5.11d assez soutenue pour terminer la journée! Bravo à Chris pour sa première 5.11d enchaînée au troisième essai! Ci-haut et ci-dessus, la voie en question, Rug Muchers, une classique. La roche ici est assez différente de celle de Squamish. Pour ceux qui connaissent, ça me fait plutôt penser au Lac Boisseau, mais en bien plus gros (quoique c'est peut-être juste dans ma tête...).

Jason, un autre ami de Montréal qui habite Whistler pour l'été, m'a aussi invité chez lui. J'en ai profité pour découvrir un nouvel endroit et pour me réchauffer un peu la couenne (il fait pas chaud chaud ces derniers jours, et en plus on peut pas faire de feux au camping, alors j'en avais marre!)



Voici un peu de quoi a l'air Whistler par une journée assez nuageuse. Et quelques photos de notre petite ballade d'hier...




Évidemment, Jason et moi on a résussi à se trouver un petit bloc pour se dégourdir un peu!







Pour couronner le tout, je suis tombé sur un petit ours en sortant de son appart ce midi pour aller courir avec Gabrielle! Il s'est vite sauvé, mais j'ai eu le temps de capturer une petite photo de loin!


mardi 15 juin 2010

Mode éthique et escalade : un match parfait!



Enfant, je rêvais de devenir mannequin! Je sais, ça fait vraiment cliché et ça ne cadre pas du tout avec moi et avec mon mode de vie. Le camping, l'escalade, mes doigts et mes ongles détruits, mes gros bras, mon manque total de connaissance en matière de mode et d'agencement de couleur... bref, j'ai vite compris que c'était probablement pas mon domaine... Plus tard, j'ai voulu être journaliste, artiste de cirque, athlète... enfin, n'importe quoi pour voyager partout dans le monde et être commanditée, hahaha! Aujourd'hui, ben je cherche toujours : traduction, entraineur sportive, et quoi encore?



Mais quand Warren Zelman m'a proposé de poser pour lui, en tant qu'ami d'abord, mais surtout parce que j'ai un dos et des bras anormalement musclé pour une fille qui s'entraîne pas tant que ça, ben j'ai tout de suite dis oui. Faut dire que j'attendais juste ça! Après avoir vu ses magnifiques photos d'artistes de cirque, je rêvais de voir de quoi j'aurais l'air sous l'angle d'une caméra professionnelle!




Inspirée par ma bonne amie Julie Desormeaux et par son enthousiasme sans limites pour l'environnement, la mode éthique et les éco-designers, j'ai été tentée de trouver des vêtements éthiques et écologiques qui conviendraient à mon sport et à mon mode de vie : l'escalade.


C'est ainsi que je suis tombée sur la ligne de vêtements Respecterre. Ça tout de suite été le coup de foudre! Située dans un écovillage du Québec, l'entreprise fabrique et conçois une ligne de vêtement qui convient au sport, au yoga et au voyage. Ce qui est génial, c'est que les vêtements sont fait de coton bio ou équitable ou de bambou! L'essayer, c'est l'adopter, et c'est peu dire! Chaque morceau de vêtement que j'ai porté pour la séance de photo était si confortable, si doux, que j'ai failli tout acheter! Évidemment, mon budget et mon sens de l'économie a freiné un peu mes ardeurs, mais si j'avais pu, je l'aurais fait.


Qu'est-ce qui fait que le bambou est une fibre écologique? En bref, le bambou est la plante qui a la croissance la plus rapide au monde, en plus de nécessiter très peu d'eau et de ne pas avoir besoin de produits chimiques ou de pesticides! Évidemment, il ne pousse pas au Québec, mais tous les vêtements sont conçus et fabriqués ici. Absolument fantastique. Je me cherchais depuis longtemps des vêtements d'escalade confortables, beaux et polyvalents qui cadrent avec mon sens de l'éthique. Normalement, je vais au Village des valeurs ou dans des échanges de linge, parce que je n'aime pas ce que propose les boutiques sport. Cette fois-ci, j'ai trouvé.

Vous pouvez vous procurer la ligne de vêtements Respecterre dans diverses boutiques à travers la province et le pays, dont la petite boutique Moov Design situé au 1839 avenue Mont-Royal. En plus des vêtements sports et détente Respecterre, vous trouverez chez Moov Design des maillots faits sur mesure, des vêtements d'éco-designers québécois et de nombreux produits éthiques et écologiques comme les marques Fig et Lili Soleil. Fait non négligeable, la majorité des produits offerts par la boutique Moov Design sont fabriqués au Québec! Alors vous encouragez l'industrie locale en plus de protéger l'environnement.

Pour ce qui est du prix, si on compare avec les lignes de vêtements que plusieurs grimpeurs portent au gym, par exemple Prana ou Lululemon, je pense que les prix sont parfaitement raisonnables. Et puis les vêtements sont tout aussi confortables et originaux, sinon plus.

Dans un monde de plus en plus axé vers la consommation, s'il est peut-être devenu difficile de limiter nos achats, on peut au moins essayer d'acheter des produits locaux et éthiques. Enfin, je pense que la plus belle photo de Warren est quand même celle où je porte fièrement mes jeans et une vieille camisole, preuve qu'on a pas besoin de dépenser pour être bien!
Je tiens à remercier Warren Zelman pour son merveilleux travail, Julie Desormeaux pour sa motivatoin et ses connaissances en mode éco, ainsi que la boutique Moov Design et la ligne de vêtements Respecterre.
Aller voir le blog de Warren Zelman pour en savoir plus sur son travail à

samedi 5 juin 2010

Squamish... j'arrive!

Longtemps avant de m'initier à l'escalade, j'en rêvais. Les hauteurs, le vertige, le rocher... j'étais sans le savoir une grimpeuse en devenir. Jusqu'à l'âge de vingt ans, je n'avais aucune passion particulière, sinon la nouveauté en soi. Découvrir de nouveaux endroits, de nouveaux sports, un instrument de musique, me motivait au plus au point. Mais après quelques mois, chaque fois, ma flamme s'éteignait et je me découvrais une nouvelle "passion".

J'ai voyagé, lu, écrit, joué de la musique, chanté, dansé, fait de l'artisanat. J'ai pratiqué des arts du cirque pendant de nombreuses années (jonglerie, unicycle, main-à-main). J'ai dévalé les pistes de ski en snowboard et en ski, appris les rudiments de la navigation en rivière en kayak et en rafting... bref, un peu de tout, et beaucoup de rien... jusqu'à ce que je découvre l'escalade... en 2002.

J'étais alors dans l'Ouest canadien à cueillir des cerises et je suis tombé sur des grimpeurs à Vancouver qui faisait de la "slack line" (aller voir Slackline Montréal pour en savoir plus). Ils allaient passer trois mois à Squamish pour grimper le "Chief", cette immense paroi rocheuse de 500 mètres qui surplombe l'océan pacifique. J'ai eu comme un appel... Squamish... ce nom a quelque chose de magique qui m'a tout de suite attiré.

J'ai voulu en savoir plus. Je me suis arrêté à Squamish pour observer les parois vertigineuses et je me suis promise d'y retourner un jour et de faire de l'escalade. Depuis, les détours de la vie m'ont conduit en Thaïlande, en France et ailleurs, mais je reviens maintenant à mes premières amours...

Ça fait des mois, je rêve d'aller toucher ce granit mythique. Oh, il y aura certainement des tonnes de Québécois au rendez-vous! Ce n'est pas en soi "La grande aventure du siècle". Mais ce sera mon aventure à moi, celle que j'attends depuis des années. Quelque chose m'attends à Squamish et j'ai bien hâte de voir de quoi il s'agit. Le rocher? Une quête d'absolu, de vide, de liberté? Des rencontres, des joies, des peines?



Disons que je ne chôme pas avant mon départ! Petit contrat de traduction à la pige, échange de linge (Switch and Bitch) organisé par Julie Desormeaux, famille, coupe de cheveux, shooting photo avec Warren Zelman juste avant de partir (pourquoi... euh, je vous ai déjà dit que je rêvais enfant de devenir mannequin... j'ai toujours cru qu'à cause de mes gros bras c'était impossible! mais pour le fun faut bien essayer!). Bref, j'ai hâte aux VRAI vacances, loin de la ville et plus près des montagnes!
Vous ne connaissez pas les soirées Switch and Bitch? Mais d'où vous sortez? C'est une soirée où on amène tout son vieux linge, celui de sa mère, sa soeur, ou même celui acheté par l'Ex de son chum dans un gros sac poubelle. On jette le tout dans un gros tas et on se pitche dedans à qui mieux-mieux pour dénicher des trouvailles... ou des vrais torchons! C'est éthique, pratique, et franchement drôle! Faut surtout pas oublier le vin et les shooters!





Voilà, pour les nouvelles, maintenant, j'ai du boulot. N'oubliez pas de me suivre sur le blogue pour découvrir avec moi un peu de l'Ouest canadien! À bientôt!






Un avant-goût de ce qui m'attend?